L’assurance-vie est un produit financier qui est très prisé en France. En effet, elle permet au souscripteur d’épargner et d’investir, mais aussi de protéger ses proches après une disparition soudaine. De fait, en cas de décès, l’assurance-vie devient un outil précieux pour les bénéficiaires. Comment fonctionne-t-elle exactement dans cette situation ?
Qu’est-ce que l’assurance-vie ?
Une assurance-vie est un contrat par lequel l’assureur s’engage à verser une somme d’argent à des bénéficiaires désignés, en cas de décès de l’assuré. Le souscripteur peut être différent de ce dernier, ce qui lui permet d’opter pour des contrats qui protègent ses proches.
L’assurance-vie se compose de deux parties principales : les primes versées par le souscripteur et la rente payée aux bénéficiaires en cas de décès. Ce produit a des avantages fiscaux intéressants et permet de transmettre un capital en dehors de la succession.
Comment se fait la désignation des bénéficiaires ?
La désignation des bénéficiaires est l’un des aspects les plus importants de l’assurance-vie. Vous pouvez librement choisir un ou plusieurs héritiers qui recevront le capital à votre décès. Cette désignation peut se faire au moment de la souscription du contrat ou être modifiée ultérieurement.
Vous devez bien rédiger la clause bénéficiaire pour éviter toute ambiguïté. Par exemple, plutôt que de désigner les bénéficiaires de manière générale, nommez-les précisément par leurs informations personnelles :
- nom,
- prénom,
- date de naissance.
Le versement du capital décès
En cas de mort de la personne assurée, les bénéficiaires informent l’assureur de la situation. Ils devront fournir certains documents comme un acte de décès et une copie du contrat d’assurance-vie pour percevoir le capital du défunt.
Le délai de versement peut varier en fonction des assureurs, mais il est généralement de quelques semaines à quelques mois après réception des documents nécessaires. L’assurance-vie permet ainsi de fournir rapidement une aide financière aux proches du défunt.
La fiscalité de l’assurance-vie
L’assurance-vie a une fiscalité avantageuse en cas de décès. Les capitaux payés aux héritiers désignés ne sont pas soumis aux droits de succession, dans certaines limites. Pour les primes versées avant les 70 ans de l’assuré, il y a un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire. Au-delà, une taxation forfaitaire de 20 % est appliquée jusqu’à 700 000 euros.
En ce qui concerne les primes payées après les 70 ans du souscripteur, elles donnent droit à un abattement global de 30 500 euros pour l’ensemble des bénéficiaires. Tout montant qui excède cet abattement est soumis aux droits de succession classiques.
Les particularités de l’assurance-vie en cas de décès
Certaines situations spécifiques peuvent influencer le fonctionnement de l’assurance-vie en cas de mort. Si l’assuré décède après un accident par exemple, certains contrats prévoient le versement d’un capital supplémentaire. De même, une clause d’exclusion peut s’appliquer, notamment en cas de suicide dans les premières années.
Vous devez donc bien lire les conditions générales de votre contrat et poser toutes les questions nécessaires à votre conseiller en assurance pour comprendre les modalités et éventuelles exclusions.