Le monde du travail constitue un univers très complexe et très difficile où il n’est pas toujours aisé de trouver chaussure à ses pieds. Les réalités de l’employeur aussi bien que celles du demandeur d’emploi peuvent donc les pousser à faire des choix non approuvés par la loi. C’est ainsi que le travail au black ou travail au noir, est né. Il s’agit d’une forme de travail dans laquelle l’employé n’est pas officiellement enregistré en tant que membre du personnel de l’entreprise. Cette forme de travail peut avantager une partie plus que l’autre mais peut se révéler parfois être une nécessité pour le travailleur. Quels sont les tenants et aboutissants d’un tel état de choses ? L’article que voici aborde le sujet dans les moindres détails.
Travail au black : comment ça se passe ?
Dans un sens comme dans l’autre, le travail au black peut être défini comme un travail non déclaré. Il s’agit d’une collaboration entre employeur et employé qui n’est pas déclarée auprès des organismes de protection sociale et de l’administration fiscale. Lorsque le directeur ou l’employeur n’a pas fait une déclaration préalable à l’embauche, le travailleur concerné ne peut pas recevoir un bulletin de paie en bonne et due forme. Si dans certains cas, le travailleur au noir peut recevoir un bulletin de paie, celui-ci ne porte mention de toutes les heures travaillées.
Dans une telle situation, le travailleur et son employeur ne cotisent pas aux caisses d’assurance chômage, vieillesse et maladie. Le travail au noir peut avoir une gravité plus ou moins élevée aux yeux de la loi selon la situation. En effet, même si la loi doit sanctionner un particulier qui emploie un jardinier chez lui sans le déclarer, il ne fera pas aussi sévèrement que pour une entreprise d’import-export qui emploie une partie de son personnel sans la déclarer.
Comment trouver un travail au black ?
Le travail au black est une option de consolation pour les demandeurs d’emploi non satisfaits et une issue de secours pour les employeurs. En effet, les diplômés et certains non-diplômés éprouvent beaucoup de mal à obtenir un travail en adéquation avec leur profil. Dos au mur, ils se trouvent dans l’obligation de revoir leurs prétentions professionnelles et salariales à la baisse pour se contenter de la première opportunité qui s’offre à eux. La plupart du temps, ils se font employer par des entreprises naissantes ou celles qui ont un certain standing et qui éprouvent du mal à tenir leur équilibre.
Ces dernières représentent les meilleures options pour les travailleurs au noir puisque le travail y est débordant mais l’employeur ne se voit pas employer de nouvelles personnes de lanière formelle. Même s’ils y sont moins payés que la normale, les travailleurs peuvent encaisser auprès de ces entreprises, un peu plus que les structures naissantes. Les travailleurs au noir ou les personnes qui y prétendent analysent donc les entreprises les plus susceptibles de leur donner une chance dans ce sens et postulent.
Les risques auxquels l’employeur s’expose
Il faut savoir que le fait d’employer des travailleurs sans les déclarer est illégal. Une inspection du travail peut cibler une entreprise et révéler que l’employeur y emploie des travailleurs non déclarés. Celui-ci s’expose à des sanctions aussi bien financières que pénales. Les sanctions varient d’une situation à une autre. Si par exemple un employeur fait travailler une personne au sein de son entreprise sans la déclarer, il peut écoper d’une amende allant jusqu’à 45 000 € mais aussi une peine d’emprisonnement qui peut s’étendre jusqu’à 3 ans.
S’il emploie un travailleur mineur soumis à l’obligation scolaire, il peut en prendre jusqu’à 75 000 € et 5 ans de prison. Il existe des sanctions pour l’employeur mais aussi pour la personne morale qu’il représente c’est-à-dire l’entreprise elle-même. Celle-ci peut prendre jusqu’à 225 000 € d’amende. L’employeur se verra également dans l’obligation de rembourser les cotisations sociales, les impôts et les taxes à l’État sur toute la période de travail illégal. Sans oublier qu’il pourrait se voir obligé de verser des indemnités à son salarié si ce dernier n’était pas au courant du fait qu’il fonctionnait sans être déclaré ou s’il n’était pas consentant.
Les risques d’accident au travail
Des accidents peuvent arriver à n’importe qui sur le lieu de travail. Une telle situation dans le travail au black engage directement la responsabilité du travailleur. Les frais sont très élevés et peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros. Si l’accident empêche le travailleur d’exercer pour le reste de son existence, le travailleur peut se voir dans l’obligation de lui verser une rente à vie.